Wednesday, January 13, 2010

La Mode du Suicide en Public Arrive à l'Argentine



This is the French translation of the Public Suicide Fad Comes to Argentina post, translated by Natalie from France.

I am looking for people to to translate this post into German and Korean. Email me if you are interested.

Spanish version (en Español).


Attention! Personnes sensibles s’abstenir!!!

La mode du suicide en public s’est répandue en Argentine. Ci-dessus la vidéo du suicide en direct à la télé de Mario « Malevo » Ferreyra, un ancient policier. Il s’est suicidé en direct dans la province de Tucumàn en Argentine. Ici vous pouvez télécharger la vidéo avec une résolution plus haute.

Malevo Ferreyra était le chef de la brigade d’investigation de l’état du Tucumàn en Argentine dans les dernières années ’70 au plus fort de la sale guerre. En 1993, il fut condamné pour le meurtre de trois voleurs en 1991.

Il s’est échappé du tribunal en empoignant une grenade dans chaque main et plus tard s’est livré à la police après que le gouverneur de la province ait réduit sa peine. Il a fait sept ans de prison pour les meurtres. Il a dirigé Tucuman d’une main de fer, pendant et après la sale guerre.

Le mandat d’arrêt emis hier par la Garde Nationale pour enlevement et torture durant la sale guerre. Les crimes ont été commis alors qu’il était en service dans un dépôt secret d’armes « déguisé » en centre de détention. Juste avant que la police vienne l’arrêter, il s’est suicidé devant sa femme, ses enfants et les caméras de la télé nationale.

Il venait à peine de terminer une interview pour la chaine Cronica, juché sur une citerne d’eau, dans sa demeure à Tucuman. Sa maison était cernée par la police et il aurait été arrêté sous peu. Il a clamé son innocence, puis dit « Hasta siempre, Maria (je t’aimerai toujours Maria), ensuite il a sorti son calibre 45 de sa botte et s’est tiré une balle derrière l’oreille. Il est mort sur le chemin de l’hôpital peu après.

Après qu’il se soit tiré dans la tête, son fils l’a pris dans ses bras et sa fille a paniqué.

Les familles des victimes ont affirmé que le suicide faisait part d’un pacte secret qui assurerait que Ferreyra ne puisse témoigner contre ses anciens collègues.

La politique argentine est moche, et quelquefois mortelle, les affaires se font parfois en toute impunité, mais il parait que cela est en train de changer.

Une image typique de "el malevo" avec son sombrero habituel. Un air de mauvais garçon. Le nom vient peut-être du film muet dirigé par le très connu réalisateur argentin José A. Ferreyra de 1921 appelé La Maleva. Je ne suis sûr de l’histoire du film. Ferreyra est un nom de famille très répandu en Argentine. Le nom pourrait venir aussi d’un jeu de mots sur le pseudo d’un footballeur argentin nommé Osmar "Malevo" Ferreyra (vidéo).

Voici une autre photo de El Malevo. Je ne suis pas sûr de ce qu’il se passe ici, ni de qui soit la femme. C’est un individu brutal et les gars qui sont avec lui le sont également. La politique locale est extrêmement pourrie. Une sorte de croisement entre la Sicile et le Mexique. Un tas des robustes gars au pouvoir sévissaient dans le coin, pas trop légalement, commettant des arrestations arbitraires, agressions, harcèlement à des journalistes, corruption de juges. Comme d’habitude.

Tucuman se trouve quelque peu en arrière, c’est une province de l’arrière-pays argentin. Très rurale, avec beaucoup de champs de canne à sucre. Les flics et les hommes politiques de cette partie de l’Argentine sont parmi les plus brutaux, avides, fermés et corrompus du pays.

Il y a encore des Indiens qui vivent dans cette partie d’Argentine et les gens sont bien plus métissés que dans le reste du pays. Ce n’est pas la terre des gauchos et non plus la Pampa. Ça ressemble plutôt aux contreforts des Andes.

Dans le milieu des années 70 cette région fut le fief du mouvement d’un foyer révolutionnaire peu connu, piloté par le ERP (l’armée révolutionnaire du peuple). Il a échoué comme tous les autres mouvements. Le ERP fut ensuite anéanti par la sale guerre, il a abandonné la lutte armée et est devenu un mouvement politique qui existe encore aujourd’hui.

Quelqu’un veut un Budd Dwyer? Ici la vidéo de son suicide en direct à la télé (attention). Le sang sort de son nez comme une cascade....

J’ai trouvé le dossier de Christine Chubbuck, un autre suicide en public, cette fois d’une présentatrice de journal télévisé pendant son émission (!), c’est particulièrement poignant.

Trouble de la personnalité évitante.

Je n’aime pas diagnostiquer la mort, mais il semble qu’elle ait les symptômes du trouble de la Voilà une bonne vue d’ensemble de la maladie. Je pense que je n’ai jamais rencontré une personne ayant ces symptômes. Le signe principal est une grande susceptibilité au rejet ou au refus. J’ai connu des gens ayant en partie ce symptôme, si on les critique ils semblent sur le point de fondre en larmes, souvent ils se mettent en colère. Et ce sont des adultes, mûrs, de 40 ans. Je pense qu’ils sont des bébés, mais peut-être devrais-je être plus indulgent, car je ne suis moi-même pas tout à fait normal.

Je consultais un psychanalyste dans le temps, à qui j’ai demandé si j’étais un "évitant." Un de mes jeux favoris est le syndrome du patient psychiatrique , il consiste à parcourir le DSM (Diagnostic and Statistical Manual, Manuel Diagnostic et Statistique des Troubles Mentaux.) en ayant peur d’avoir toutes les maladies du livre. Il m’a répondu que non, parce qu’il m’avait critiqué et que je l’avais bien pris. Il a dit qu’il avait eu 7 ou 8 évitants, et que dès qu’on les critiquait en thérapie ils se levaient et partaient du cabinet pour ne plus jamais revenir. C’est dire la gravité de la chose.

Pour dire la vérité, je ne me soucis guère que les gens m’aiment ou pas, tant qu’ils ne me tournent pas autours. Je serais très content d’avoir de jolies femmes qui viennent par ici tous les jours, me baisent, en prétendant m’aimer, alors qu’elles me détestent profondément. Tant qu’elles prétendent que je leur plait, tout va bien. Peu m’importe ce qui ce passe dans l’âme autrui.

Je ne crains pas non plus d’être rejeté. Au bout d’un million de fois, on s’habitue. J’imagine que si j’étais effrayé par chaque refus essuyé, je serais probablement tout le temps dépressif. On doit s’y faire, tout le monde n’est pas obligé de vous aimer, nous sommes dans un pays libre. De plus, j’ai moi-même rejeté des tas de gens, donc on récolte ce que l’on sème.

Chubbuk semblait être dans un terrible état de régression, presque une enfant lorsqu’elle quittait le boulot, en dépit d’une grande professionnalité au travail. Un cas étrange.

Je n’avais jamais entendu parler du cas Dwyer ou Chubbuck avant internet.

Il n’y a pas de vidéo disponible concernant le suicide de Chubbuck, mais ici il y a une courte séquence d’elle sur Youtube. Il y a aussi un morceau tiré de Boulevard of Broken Dreams, une émission de variété (video). La police a confisqué tous les enregistrements du suicide, comme preuves, puis les a remis à la famille.

Dans l’excellent film Network (1976) le personnage principal, un présentateur télé menace de suicider en direct.

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